Alors que le nombre de personnes tuées sur les routes en France a augmenté de 3,7% en 2014 après 12 années consécutives de baisse, la Fondation d’entreprise VINCI Autoroutes pour une conduite responsable livre les résultats d’une vaste enquête réalisée par Ipsos sur les comportements et les mentalités des conducteurs au sein de 10 pays de l’Union Européenne. Ce baromètre de la conduite responsable, lancé il y a 5 ans, dresse chaque année un état des lieux des habitudes de conduite et de leur évolution. Il permet ainsi de mieux orienter les messages de prévention.
Si une majorité d’Européens considère toujours que le nombre de personnes tuées pourra encore baisser de façon très importante dans les prochaines années (55%), l’optimisme perd du terrain dans tous les pays déjà sondés en 2014, à l’exception de la Grande-Bretagne (51%, +2 depuis 2014).
Les Français restent parmi les plus confiants quant aux progrès possibles (61%), après les Espagnols (69%) et les Belges (65%). Cependant la part de pessimistes en France est en nette augmentation (+6). Ceux-ci sont même majoritaires en Allemagne (58% ; +3), en Grèce (57%) et en Pologne (53%).
Alcool au volant : plus d’1 conducteur européen sur 10 (12%) avoue qu’il lui arrive de prendre le volant en étant au-dessus de la limite d’alcool autorisée sans pour autant en ressentir les effets. Ce chiffre atteint même 29% en Grèce et 25% en Belgique. Un paradoxe alors qu’une majorité des Européens interrogés jugent que conduire en ayant bu plus que la limite autorisée est le comportement le plus risqué au volant (59%). Plus inquiétant encore, 13% des Grecs et 8% des Belges admettent prendre le volant en ressentant les effets de l’alcool sur leur état physique ou leur perception (contre 5% au niveau européen). Dans ces deux pays, les conducteurs ne s’interdisent de conduire qu’à partir de 3 verres d’alcool en moyenne pour les Grecs et 2,7 verres en moyenne pour les Belges (contre 2,1 verres au niveau européen).
Téléphone au volant : alors que l’inattention au volant (et notamment l’utilisation du téléphone portable en conduisant) est citée comme la 2e cause d’accident mortel sur les routes et la 3e sur autoroute, 51% des conducteurs européens
déclarent téléphoner en conduisant avec un kit mains-libres et 35% sans kit mains-libres.
SMS et emails au volant : plus d’un quart des conducteurs (26%) déclarent également envoyer ou lire des SMS ou des emails en conduisant alors qu’ils classent cette pratique en 3e position des comportements jugés les plus risqués au volant. Une attitude qui varie très sensiblement selon les pays, passant de 37% en Belgique à 19% aux Pays-Bas ou 15% en Grande-Bretagne.
69% des conducteurs européens pensent qu’il ne faut jamais conduire en état de fatigue. Une opinion partagée par 82% des Allemands et 74% des Français contre seulement 48% des Polonais. Pourtant 39% des personnes interrogées déclarent avoir déjà pris le volant alors qu’elles se sentaient fatiguées. Ce chiffre est même de 56% en Grèce et 55% en Pologne.
Interrogés sur leurs habitudes de sommeil, plus d’un quart (26%) des conducteurs européens déclarent dormir 6h ou moins par nuit en semaine alors qu’ils ne sont plus que 9% à le faire pendant le week-end et les vacances. Ce différentiel témoigne d’une privation de sommeil chronique chez au moins 15% des répondants. Le baromètre révèle, par ailleurs, qu’une grande majorité des Européens adoptent souvent des comportements à risque avant un long trajet en voiture : 81% d’entre eux se couchent plus tard ou se lèvent plus tôt que d’habitude (en augmentation dans l’ensemble des pays sondés en 2014) ; 75% finissent leurs préparatifs de départ tard dans la soirée et 67% partent de nuit.
A cette mauvaise gestion de leur sommeil s’ajoutent des temps de conduite trop longs puisque les Européens conduisent en moyenne 3h15 avant de faire une pause. Avec 2h47 et 2h52 de conduite en moyenne, les Espagnols et les Français sont les moins irresponsables. Ces comportements ont naturellement une incidence sur l’aptitude des conducteurs au volant : un Européen sur quatre (25%) a ainsi eu l’impression de s’être assoupi durant quelques secondes au volant ; 15% d’entre eux ont empiété sur la bande d’arrêt d’urgence ou sur le bas-côté de la route à cause d’un moment d’inattention ou d’assoupissement ; et 6% reconnaissent avoir eu un accrochage ou un accident à cause de la fatigue.
Face à ces risques, les bonnes pratiques existent mais restent trop peu développées : seuls 43% des conducteurs avouent ne jamais s’arrêter pour faire une sieste alors qu’ils sont 81% à juger pourtant qu’il s’agit d’un moyen efficace de lutter contre la somnolence au volant.
Toutefois, certaines bonnes pratiques semblent bien ancrées dans certains pays : comme en 2014, les conducteurs belges s’affirment ainsi comme les champions de la sieste récupératrice pendant les trajets (83%) et les Suédois comme ceux qui changent le plus souvent de conducteur au cours du voyage (79%).
Les conducteurs français sont quant à eux les plus conscients des risques liés à la somnolence et des moyens de l’éviter : 56% d’entre eux l’identifient à juste titre comme le premier facteur de mortalité sur autoroute et 91% d’entre eux savent que la sieste est un moyen efficace pour s’en prémunir. Une conscience qui se traduit imparfaitement dans les faits, puisque 43% d’entre eux reconnaissent encore qu’il leur arrive de continuer à conduire tout en se sentant très fatigués…
C’est pourquoi, en cette veille de départ en vacances d’hiver, la Fondation VINCI Autoroutes rappelle quelques conseils simples pour limiter les risques de somnolence au volant :
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