La Fondation VINCI Autoroutes publie la 6e édition du baromètre européen de la conduite responsable (édition France).
À la veille du week-end de Pâques, la Fondation VINCI Autoroutes livre les résultats de l’édition 2019 du Baromètre européen de la conduite responsable. Réalisée par IPSOS auprès de 12418 personnes dans 11 pays européens, cette vaste enquête dresse un état des lieux des comportements et représentations des Européens au volant. Elle permet de suivre l’évolution des conduites à risque et des bonnes pratiques pour contribuer à mieux orienter les messages de prévention dans chaque pays.
Plus d’1 conducteur européen sur 10 reconnaît avoir déjà eu, ou failli avoir, un accident en raison de l’utilisation du téléphone au volant / 1conducteur français sur 10 (et jusqu’à 12% en Nouvelle-Aquitaine et en Île-de-France).
Plus d’1 conducteur européen sur 10 reconnaît avoir déjà eu, ou failli avoir un accident, en raison d’un assoupissement ou d’un endormissement au volant /13% des conducteurs français (et jusqu’à 18% en Nouvelle-Aquitaine).
84% (+4) des conducteurs européens ont déjà eu peur du comportement agressif d’un autre conducteur /87% (+1) des conducteurs français (et 9 sur 10dans les régions Grand-Est, Auvergne-Rhône-Alpes et Hauts-de-France).
«Les conducteurs européens sont nombreux à faire preuve d’agressivité, d’excès de confiance ou d’autocomplaisance au volant en s’exonérant du respect des règles les plus élémentaires du Code de la route ou de prudence. Pourtant le constat est implacable, c’est dans les pays où les comportements responsables sont les plus partagés que le nombre de victimes sur les routes est le plus bas. Il est donc temps que chacun d’entre nous accepte de revoir sa conduite pour être acteur de sa propre sécurité et de celle des autres.»
Bernadette Moreau
Déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes
Les Européens considèrent que l’inattention est la principale cause d’accidents mortels sur les routes (54% / 43% des Français qui la placent en 2e position), avant même la conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants (49%; -7 points par rapport à 2017 /67% ; en 1re position en France) et la seconde cause sur autoroute (40%, en hausse continue ces deux dernières années /3e en France avec 34%; +4). Cette conscience du risque est confirmée par leur perception de la dangerosité des distracteurs au volant : ils sont unanimes (97% /98%) à juger qu’il est dangereux d’envoyer et/ou de lire des SMS ou des e-mails en conduisant et à téléphoner au volant sans kit mains libres (94% /96%) ; et ils sont près de 9 sur 10 (89% / 93%) à partager cette opinion sur le fait de paramétrer leur GPS tout en conduisant.
L’usage des objets connectés au volant continue pourtant de progresser à un rythme préoccupant :
Parmi les raisons avancées pour expliquer les comportements à risque en la matière, les Européens invoquent le sentiment de connaître leurs limites et de savoir jusqu’où ils peuvent aller, mais aussi le fait de ne pas vraiment penser au danger. Or insouciance et excès de confiance forment un cocktail dangereux au volant. Du reste, plus d’1 Européen sur 10 (11%; en hausse de 4 points sur un an) reconnaît avoir déjà eu, ou failli avoir, un accident en raison de l’utilisation d’un téléphone portable au volant (vs. 17% en Grèce contre 7% en Grande-Bretagne / 10% en France ; + 3 vs. 12% en Nouvelle-Aquitaine et en Île-de-France contre 5% en Centre-Val-de-Loire).
Alors que la somnolence au volant était placée en 2eposition des principales causes d’accidents mortels sur autoroute depuis 2014, témoignant d’une véritable conscience du sujet chez les Européens, elle n’est citée qu’en 4eposition cette année (20% de citations et -18 points par rapport à 2017) derrière la vitesse excessive (44%; stable /34% en France ; -7), l’inattention (40%; +6 / 34%; +4) ou la conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants (24%; -2 / 32%; +3). Aujourd’hui, dans tous les pays sans exception, la citation est en baisse. Si les Grecs (8%) et les Néerlandais (9%) sont ceux qui sous-estiment le plus ce facteur d’accident, la somnolence reste néanmoins la cause d’accidents mortels sur autoroute la plus citée par les Français (41%; malgré une baisse de 12points), ce qui constitue une exception européenne.
Cette diminution de la conscience du risque de somnolence s’accompagne aussi d’un certain nombre d’idées reçues de la part des conducteurs sur leur capacité à composer avec la fatigue au volant. Ainsi, 43% des Européens (vs. 53% en Pologne contre 25% en Suède / 43% en France vs. 46% en région Grand-Est et Auvergne-Rhône-Alpes contre 35% en Bretagne) pensent à tort qu’ils conduisent aussi bien, voire mieux, lorsqu’ils sont fatigués parce qu’ils font beaucoup plus attention ou qu’ils savent ce qu’il faut faire pour lutter contre la fatigue tout en continuant à conduire. Il n’est donc pas étonnant de noter que plus d’1 conducteur sur 4 (27%) restent convaincus qu’il est possible de conduire en état de fatigue (vs. 46% en Pologne contre 16% en Allemagne / 23% en France vs. 28% en Pays-de-la-Loire et Grand-Est contre 20% en Bretagne et région Centre-Val-de-Loire).
Pourtant plus d’1 conducteur européen sur 10 (12%) reconnaît avoir déjà eu, ou failli avoir, un accident en raison d’un assoupissement ou d’un endormissement au volant ; les Belges et les Italiens (14%) étant les plus nombreux à y avoir été confrontés (13% des conducteurs français vs. 18% en Nouvelle-Aquitaine contre 11% en Normandie). Par ailleurs, plus d’1 conducteur européen sur 2 (53% / 62% des conducteurs français) a déjà ressenti les effets d’un épisode de somnolence sur sa conduite :
De façon plus générale, plus d’1 conducteur européen sur 2 (55% / 67% en France) reconnaissent qu’il leur arrive de rencontrer des problèmes d’inattention ou d’irritabilité au volant à cause d’un manque ou d’une mauvaise qualité de sommeil.
Ces situations sont d’autant moins surprenantes que plus d’1 Européen sur 3 (34%; -2) avouent encore prendre le volant alors qu’ils se sentent très fatigués ; un comportement pourtant dangereux qui reste malheureusement très ancré dans les habitudes des Grecs (48%; -7 points néanmoins) contre 23% pour les Néerlandais (stable) / 40% des conducteurs français ; +2 vs. 45% en Auvergne-Rhône-Alpes contre 35% en Bretagne. Les longs trajets n’échappent pas à ces prises de risque puisque le temps de conduite avant de faire une pause, 3h19, ne cesse d’augmenter (+5min). Les Français sont ceux qui sont le moins éloignés de la recommandation d’une pause toutes les 2h puisqu’ils s’arrêtent en moyenne après 2 h 49 de conduite, alors que les Polonais déclarent parcourir 4 h 23 avant de s’arrêter! Avant de partir, même si 76% des Européens (-1) décalent le moment de leur départ quand ils sont fatigués (vs. 87% en Grèce contre 52% aux Pays-Bas /78% des Français; -3 vs. 85% en Occitanie contre 72% dans les Hauts-de-France et en Normandie), des mauvais réflexes susceptibles d’amplifier leur dette de sommeil continuent de progresser. Ainsi :
Pendant le trajet, les bonnes pratiques permettant de récupérer un bon niveau d’éveil peinent à se généraliser et enregistrent même un recul par rapport à 2017 : • 70% (-3) changent de conducteur au cours du trajet (vs. 80% en Suède contre 60% en Grande-Bretagne /74%; -3 vs. 67% en Centre-Val-de-Loire contre 78% dans les Hauts-de-France et en Bretagne); • 56% (-4) s’arrêtent au cours du trajet pour faire une sieste (vs. 81% en Belgique contre 42% en Grèce /63% ; -4 vs. 58% en Centre-Val-de-Loire contre 69% en région Grand-Est).
« Confrontés à la fatigue au volant, les conducteurs pensent à tort pouvoir continuer leur route en ‘’faisant attention’’. Pourtant, on ne peut lutter contre un épisode de somnolence qui reste la principale cause d’accidents mortels sur autoroute. Les seules mesures efficaces restent une pause toutes les 2 heures ou dès les premiers signes d’endormissement associée à une courte sieste.»
Bernadette Moreau
Déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes
Au-delà des comportements dangereux liés à l’inattention, les infractions au Code de la route restent largement répandues et évoluent peu:
À ces prises de risque s’ajoute la conduite sous l’emprise d’alcool, de stupéfiants ou de médicaments, encore trop fréquente, avec un trompeur sentiment de maîtrise :
La situation la plus inquiétante est observée en Grèce (24% circulent en ayant consommé plus d'alcool que la limite autorisée et 13% alors qu'ils en ressentent les effets) loin de la situation en Pologne et en Slovaquie (respectivement 3% et 2%). Un laxisme qui a des conséquences directes puisque 9% des conducteurs européens déclarent avoir eu, ou failli avoir, un accident en raison d’une consommation excessive d’alcool (vs. 13% en Grèce contre 5% aux Pays-Bas / 7%, +2 vs. 12% en NouvelleAquitaine contre 4% en région Grand-Est) ;
Interrogés sur les justifications de certaines infractions au Code de la route, ceux qui prennent ces libertés déclarent d’abord ne pas penser au danger au moment de la prise de risque. Cela concerne notamment :
Même si les Européens avouent un grand nombre de prises de risque au volant, l’autosatisfaction généralisée prévaut toujours : 97% citent au moins un adjectif positif pour se décrire (96% des Français). Ils se disent avant tout vigilants (74% /77%), calmes (57% / 51%) et dans une moindre mesure courtois (28% / 25%). A contrario, ils sont très peu nombreux à s’estimer stressés (10% / 12%), et pour ainsi dire jamais agressifs (3% / 6%), irresponsables (1%) ou dangereux (1%).
Pourtant, quand ils jugent le comportement des autres, les conducteurs européens se montrent nettement moins indulgents : 82% d’entre eux citent au moins un adjectif négatif pour qualifier leur conduite (85% des Français) et les jugent irresponsables (46% /idem), stressés (36% / 30%), agressifs (30% /28%) et dangereux (28% / 40%). Les Grecs sont les plus nombreux à juger leurs compatriotes dangereux sur les routes (50%, contre seulement 11% des Suédois).
D’ailleurs, lorsqu’ils adoptent certains comportements dangereux ou agressifs, nombre de conducteurs européens n’hésitent pas à s’exonérer de leur responsabilité en considérant que ce sont les autres qui les y ont obligés. C’est notamment le cas lorsqu’ils klaxonnent de façon intempestive les conducteurs qui les énervent (45% vs. 58% en Grèce contre 34% aux Pays-Bas / 46% des conducteurs français qui reconnaissent avoir ce type de comportement) et lorsqu’ils doublent par la droite (41% vs. 60% en France contre 27% en Suède).
Faire une nuit complète de sommeil la veille du départ; • Éviter de partir la nuit (entre 22h et 6h);
Effectuer des pauses régulières tout au long du trajet, au minimum toutes les deux heures;
S’arrêter sur une aire dès les premiers signes de fatigue et faire une courte sieste;
Ne pas hésiter à changer régulièrement de conducteur;
Régler son GPS avant le départ; • Anticiper, s’organiser et prévenir son entourage que l’on prend le volant et que l'on ne répond pas au téléphone ou aux messages en conduisant;
Utiliser le téléphone et les applications lorsque le véhicule est à l’arrêt.
Méthodologie de l’enquête :
Pour réaliser le Baromètre de la conduite responsable, Ipsos a interrogé du 25février au 13mars 2019, par internet, 12418 personnes âgées de 15 ans et plus, dont 1000 personnes minimum dans chacun des 11 pays sondés. La représentativité de chaque échantillon est assurée par la méthode des quotas.
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