84 % des conducteurs reconnaissent quitter la route des yeux plus de 2 secondes

À la veille du long week-end de l’Ascension au cours duquel les Français seront nombreux sur les routes, la Fondation VINCI Autoroutes publie les résultats de son 12e Baromètre de la conduite responsable. 

Inattention : conversations téléphoniques, vagabondage de l’esprit (« mind-wandering »1) ou regard détourné de la route, les occasions de perdre le contrôle de la conduite se multiplient

 

  • 84 % des conducteurs admettent qu’il leur arrive de quitter la route du regard pendant plus de 2 secondes (82 % des Européens), soit l’équivalent, à 130 km/h, d’au minimum 72 mètres parcourus « à l’aveugle » ;
  • 67 % reconnaissent qu’il leur arrive d’être moins attentifs à leur conduite et que leur esprit vagabonde, soit 14 points de plus que la moyenne européenne (53 %) ;
  • 74 % des Français utilisent leur smartphone au volant, tous usages confondus, y compris GPS (75 %) :
    • 61 % pour téléphoner (dont 42 % régulièrement) soit +7 points vs 2018 (66 % dont 42 % régulièrement soit +5 points vs 2018) avec un système Bluetooth (55 % ; 55 %), un casque ou une oreillette (18 % ; 32 %) ou tenu en main (20 % ; 25 %) ;
    • 31 % pour lire ou envoyer des SMS (+4 ; 25 %, +3) dont 54 % des moins de 35 ans (44%) ;
    • 11 % pour participer à des réunions téléphoniques de travail en distanciel (15 %) dont 16 % des actifs (21 %) et 25 % des CSP+ (29 %) ;
    • 8 % pour regarder un film ou une vidéo (+3 ; 9 %, +2) dont 22 % des moins de 35 ans (20 %) ;
  • 12 % ont déjà eu, ou failli avoir, un accident à cause de l’utilisation d’un téléphone portable (+5 points vs 2018 ; 12 %, +5 vs 2018).

Somnolence : un risque sous-estimé et des bonnes pratiques insuffisamment adoptées

  • 46 % continuent à conduire alors qu’ils se sentent très fatigués parce qu’ils y sont contraints (+7 points ; 42 %
  • des Européens, +7 points)
  • 40 % pensent qu’ils conduisent aussi bien ou mieux lorsqu’ils sont fatigués (+2 ; 39 %) ;
  • 35 % ne s’arrêtent jamais pour faire une sieste lors d’un long trajet (-7 ; 42 %, -6) ;
  • 16 % ont déjà eu, ou failli avoir, un accident à cause de la somnolence (+7 points vs 2018 ; 14 %, +5 vs 2018).

Incivilités : alors que chacun pense être un conducteur responsable, l’agressivité reste omniprésente sur la route

  • 97 % des conducteurs français ont une évaluation positive de leur conduite (+2 points, 97 % des conducteurs européens) ;
  • 65 % reconnaissent qu’il leur arrive d’injurier les autres conducteurs (52 %) ;
  • 20 % admettent descendre de leur véhicule pour s’expliquer avec un conducteur, chiffre en constante progression (+8 depuis 2015 ; 22 %, +7 depuis 2015) ;
  • 88 % des conducteurs français ont déjà eu peur du comportement agressif des autres conducteurs (84 %).

 

Sécurité des intervenants sur autoroute : des transgressions de règles qui peuvent être fatales

  • 67 % des conducteurs français n’appliquent pas systématiquement la règle du corridor de sécurité2 (- 2 points), et même 20 % ne connaissent même pas cette règle (-8 points) ;
  • 57 % oublient de ralentir à proximité d’une zone de travaux (+4 ; 54 %, +3) ;
  • Depuis le 1er janvier 2022, 4 patrouilleurs ont perdu la vie sur les autoroutes françaises dans l’exercice de leur mission. En moyenne, plus de deux véhicules d’intervention sont heurtés chaque semaine sur le réseau autoroutier concédé.

Véhicule électrique : des comportements plus responsables ?

  • 64 % des propriétaires de véhicule électrique utilisent davantage le frein moteur et freinent progressivement pour
  • recharger la batterie (51 % des Européens) ;
  • 60 % sont plus attentifs aux autres usagers de la route, notamment aux piétons et cyclistes (47 %) ;
  • 47 % font davantage de pauses - le temps de recharger la voiture (35 %).
  • 60 % adoptent une conduite plus économe et plus souple (48 %).

Depuis le 1er janvier 2022, 4 patrouilleurs ont perdu la vie sur les autoroutes françaises dans l’exercice de leur mission. En moyenne, plus de deux véhicules d’intervention sont heurtés chaque semaine sur le réseau autoroutier concédé.

De plus en plus attirés par des sollicitations externes et faussement rassurés par les équipements connectés, les conducteurs oublient une règle essentielle : au volant, il faut regarder la route et être pleinement attentif à l’environnement routier pour être en capacité de réagir à tout moment face à un évènement imprévisible. Cette exigence est absolument incompatible avec une perte d’attention due aux conversations téléphoniques, à l’état de fatigue ou à toutes les distractions qui éloignent le regard de la route. Les accidents dramatiques dont ont été victimes quatre agents autoroutiers ces dernières semaines en sont une nouvelle fois l’implacable et terrible démonstration

Bernadette Moreau

Déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes

À la veille du grand week-end de l’Ascension, un rappel des règles du Code de la route et des bonnes pratiques pour circuler sans stress et prévenir les accidents apparaît nécessaire.

Alors qu’ils sont dénoncés par la plupart des usagers, certains comportements dangereux restent très répandus

  • 71 % des conducteurs français ne respectent pas les distances de sécurité (+1 ; 60 % des Européens, +4) ;
  • 57 % oublient de mettre leur clignotant pour doubler ou changer de direction (53 %, +2) ;
  • 47 % circulent sur la voie du milieu alors que la voie de droite est libre (+1 ; 52 %, +2) ;
  • 27 % doublent à droite sur autoroute (+1 ; 34 %, +4).
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Les bonnes pratiques pour prévenir la somnolence pendant un long trajet sont loin d’être adoptées par tous

  • 82 % des conducteurs français se couchent plus tard ou se lèvent plus tôt que d’habitude avant un long trajet (+1 ; 81 %, +3) ;
  • 53 % n’appliquent pas la recommandation d’une pause après 2 heures de conduite (+3 ; 63 %, +7) ;
  • 23 % ne décalent jamais le moment de leur départ lorsqu’ils se sentent fatigués (-3 ; 24 %, -2) ;

La règle du corridor de sécurité insuffisamment connue et respectée

  • 67 % des conducteurs français n’appliquent pas systématiquement la règle du corridor de sécurité (-2) et
  • 1 sur 5 (20 %, -8) ne connaît même pas cette règle. Malgré une amélioration par rapport à l’année dernière, ces chiffres encore très élevés traduisent l’insuffisante perception par les conducteurs du danger qu’ils peuvent représenter pour les personnels intervenant sur les voies.
  • 57 % oublient de ralentir à proximité d’une zone de travaux (+4 ; 54 %, +3) ;
  • 28 % ont déjà empiété sur la bande d’arrêt d’urgence ou le bas-côté de la route à cause d’un moment d’inattention ou d’assoupissement (+3 ; 19 %, +4)
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Nous passons en moyenne 50 % de notre temps éveillé avec un esprit qui vagabonde. La conduite ne fait pas exception, d’autant plus lorsque s’ajoute un manque de sommeil, ce qui peut conduire à des accidents. Mieux comprendre et prévenir ce vagabondage est un enjeu de recherche majeur.

Thomas Andrillon

Docteur en Neuroscience Chargé de Recherche Inserm et Chercheur à l’Institut du Cerveau

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