Cet été, faites "un beau geste" pour l'environnement.

Sur autoroute, les Français sont 27 % à admettre jeter des déchets par la fenêtre de leur voiture quelque soit le type de déchet : déchets organiques (23 %), mégots (24 % des fumeurs), papiers ou emballages (11 %) ou encore bouteilles en plastiques et canettes (9 %). 

Malgré une situation qui demeure préoccupante, on peut observer de légères améliorations chez les jeunes de moins de 35 ans qui sont 40 % (-2 points) à déclarer jeter leurs déchets par la fenêtre de leur voiture. Ils jettent un peu moins leurs déchets organiques (32 %, -5 points), leurs mégots de cigarettes (36 % des fumeurs de moins de 35 ans, - 3 points), les papiers et emballages (21 %, -2 points) ou encore les bouteilles et canettes (19 %, -3 points).

Ces comportements sont d’autant plus à souligner que les Français se disent majoritairement préoccupés par les problématiques environnementales (87 %) et même près d’1 sur 3 se déclarant même très préoccupé. Cette inquiétude ne se traduit dont pas suffisamment dans l’adoption des gestes simples et respectueux de l’environnement comme le fait de mettre ses déchets dans une poubelle. 

La conscience des risques liés au jet de déchets par la fenêtre d'une voiture a nettement diminué par rapport à 2022. En effet, la perception du risque de pollution des eaux et des sols a chuté de 6 points (67%) tandis que celle des risques d'atteinte à la biodiversité a baissé de 7 points (64%). Les inquiétudes concernant les risques d'incendies ont diminué de 10 points, (59 %), tout comme la prise en compte des dangers pour le personnel autoroutier, également à 59 %, en baisse de 9 points.

Ce sont en moyenne, chaque jours, 25 tonnes de déchets sauvages qui sont ramassées par les agents le long des autoroutes au péril de leur sécurité mais également pour assurer celle des conducteurs, qui sont seulement 49 % (- 8 points) à évoquer un risque d’accidents impliquant un autre véhicule.

La proximité du risque semble cependant influencer les comportements, notamment chez les fumeurs. En effet, dans les régions les plus exposées, les fumeurs jettent moins souvent leurs mégots que dans les autres régions. Par exemple, 38 % des fumeurs en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Corse admettent jeter leurs mégots sur le trottoir ou dans le caniveau, et 28 % en Occitanie, soit 14 points de moins qu’en Île-de-France où ce chiffre atteint 42 %. Cette tendance se retrouve également sur les autoroutes : 10 % des fumeurs de Nouvelle-Aquitaine, 19 % de ceux de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Corse, et 16 % de ceux d’Occitanie jettent leurs mégots par la fenêtre de leur voiture, contre 36 % en Île-de-France et 32 % dans le Grand-Est. Ces chiffres montrent que la conscience du danger influence les comportements, surtout dans les régions les plus vulnérables.

Bien que le tri des déchets soit l’un des gestes les plus courants, sa pratique semble avoir atteint un plafond dans la vie quotidienne des Français. En effet, 91 % d'entre eux trient régulièrement. En revanche, dès qu’ils quittent leur domicile, cette habitude se relâche : seuls 84 % trient leurs déchets sur leur lieu de vacances. Sur les aires d’autoroute, ce relâchement est encore plus marqué. Aujourd’hui, 76 % des Français déclarent trier régulièrement leurs déchets sur les aires d’autoroute, mais c’est encore 15 points de moins que dans leur vie quotidienne. Cela, malgré le fait que toutes les aires de services et de repos du réseau autoroutier concédé sont équipées pour la collecte sélective.