La Fondation VINCI Autoroutes publie les premiers enseignements d’une étude inédite sur le dépistage biologique de la privation de sommeil réalisée dans le cadre de son programme de recherche scientifique dédié à la prévention de la somnolence et de l’inattention au volant. Ces travaux menés en laboratoire par le Centre du sommeil de l’Hôtel-Dieu - Université Paris Descartes révèlent qu’une privation partielle de sommeil pendant deux nuits consécutives modifie des marqueurs biologiques présents dans la salive. Ils confirment aussi que la privation de sommeil, source de somnolence, augmente, par ailleurs, l’inattention et le stress.
L’étude a mesuré dans la salive les biomarqueurs sensibles à la dette de sommeil, tels que le cortisol et l’α-amylase chez des sujets jeunes et en bonne santé exposés à une privation partielle de sommeil. Des prélèvements salivaires ont été effectués après une période de deux nuits consécutives limitées à 3 heures de sommeil par nuit (entre 3h et 6h du matin) et analysés à intervalles réguliers.
Les résultats montrent des niveaux plus faibles de cortisol enregistrés dans la matinée (-37%) et d’α-amylase enregistrés dans l’après-midi (-15%) après la privation de sommeil, ces variations pouvant être analysées comme des indices biologiques du manque de sommeil.
En même temps que les prélèvements salivaires, l’évaluation subjective de la somnolence effectuée à l’aide de l’échelle de Stanford montre des niveaux nettement plus élevés de somnolence suite à la restriction de sommeil (+72%). Ces résultats corroborent ainsi ceux obtenus par les analyses salivaires.
Par ailleurs, les mesures de l’attention soutenue réalisées à l’aide du test de l’horloge de Macworth font apparaître des niveaux significativement plus élevés d’oublis (+120%) et d’erreurs telles que les « fausses alarmes » (réaction du sujet malgré l’absence de stimulus) 2 fois plus importantes suite à la privation de sommeil.
Sur le plan comportemental, les échelles du niveau de calme et de tension utilisées après chaque prélèvement salivaire et le ‟Profil des états d’humeur ” révèlent chez les sujets en situation de restriction de sommeil, une diminution de la sensation de calme et une augmentation des niveaux de tension, de fatigue ressentie (multipliés par 3), d’agressivité (multipliés par 2) et d’états confusionnels (multipliés par 2). A ces sentiments sont aussi associés une diminution de la sensation de vigueur et de sociabilité. Le comportement se trouve donc altéré par le manque de sommeil.
« Au-delà des perspectives prometteuses pour progresser dans l’autoévaluation du niveau de somnolence, cette étude confirme les effets délétères de la privation de sommeil qui peuvent avoir des conséquences graves lorsque l’on conduit : endormissement mais aussi moindre capacité à réagir face à un évènement et agressivité au volant. A la veille des départs en vacances de Noël, ces enseignements méritent d’être partagés avec le plus grand nombre, surtout quand on sait que plus de 8 conducteurs sur 10 se couchent plus tard ou se lèvent plus tôt que d’habitude lorsqu’ils partent pour un long trajet
Bernadette Moreau
Déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes
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