#Exposés : 26 semaines, 26 heurts

Ils s’appellent Cédric, Bernard, Yassine, Olivier, Hélène, Marie-Madeleine ou encore Claude.
Hommes et femmes en jaune - parfois surnommés aussi « les anges gardiens de l’autoroute » - ils sont plus de 1 000 à se relayer 24h/24 et 7j/7 sur le réseau VINCI Autoroutes avec, pour principale mission, d’assurer la sécurité des conducteurs tout au long de leurs trajets. Assistance aux véhicules en difficulté ou accidentés, protection en cas de congestion pour éviter les accidents, surveillance du domaine autoroutier... : chaque jour, ils sillonnent des kilomètres d’autoroute au volant de leur fourgon jaune pour veiller à la sécurité de tous.

Or, leur sécurité est trop souvent mise en péril par des conducteurs somnolents ou inattentifs, insuffisamment concentrés sur la route. En moyenne, c’est un fourgon par semaine qui est ainsi percuté au cours d’une intervention sur le réseau VINCI Autoroutes, le plus souvent sur une section offrant une bonne visibilité, et alors que les dispositifs de signalisation sont activés (gyrophares, flèches lumineuses sur le toit…).

Face à cette situation préoccupante, VINCI Autoroutes a souhaité cet été marquer les esprits en exposant 26 fourgons accidentés sur l’aire de Montélimar Ouest, la plus importante de son réseau. Ces 26 fourgons, qui sont l’œuvre de l’inattention et de la somnolence de conducteurs, représentent symboliquement le nombre de véhicules percutés en moyenne chaque semestre sur le réseau VINCI Autoroutes – soit, l’équivalent d’un par semaine. A travers cette installation, l’objectif est de faire prendre conscience à l’ensemble des conducteurs, qui s’arrêteront lors de leur pause, de l’importance de ce fléau, et de provoquer un regain de vigilance au volant, alors même qu’ils sont nombreux à ne plus avoir pris la route pour de longs trajets depuis un certain temps.

Cette démarche de sensibilisation et d’interpellation sera relayée également, dès le 9 juillet au matin, sur les réseaux sociaux de VINCI Autoroutes et de la Fondation VINCI Autoroutes pour une conduite responsable, à travers la campagne #Exposés. Les 26 fourgons accidentés seront ainsi présentés successivement, accompagnés d’éléments de contexte (prénom du ou des patrouilleurs concernés, date lieu et circonstances du heurt), sur les réseaux sociaux, et le grand public invité à partager la démarche.

Ces accidents sont dans la majorité des cas la conséquence d’épisodes de somnolence ou d’inattention de la part des conducteurs, qui en sont d’ailleurs bien souvent victimes eux-mêmes. Les études menées par la Fondation VINCI Autoroutes mettent en évidence des comportements inquiétants et une certaine indifférence envers les intervenants sur l’autoroute, qui ont des conséquences dramatiques.

 

Ainsi, d’après le 11e Baromètre de la conduite responsable de la Fondation VINCI Autoroutes publié en mai 2021 :

• 70% des conducteurs français ne respectent pas les distances de sécurité - condition pourtant indispensable pour préserver une bonne visibilité sur la route ;
• 53% oublient de ralentir à l’approche d’une zone de travaux.
• 25% soit un1 conducteur sur 4 reconnait avoir déjà empiété sur la bande d’arrêt d’urgence ou sur le bas-côté de la route à cause d’un moment d’inattention ou d’assoupissement.

 

Par ailleurs, plus d’1 conducteur sur 4 (28 %) ne connaît pas la règle du « corridor de sécurité », pourtant intégrée au Code de la route depuis septembre 2018 - et près de 7 conducteurs sur 10 (69 %) admettent ne pas la respecter systématiquement.  Celle-ci vise à mieux protéger le personnel en intervention sur une route, une voie rapide ou une autoroute en instaurant autour d’eux un périmètre de sécurité que les conducteurs doivent obligatoirement respecter en s’écartant d’eux ; le non-respect de cette règle est sanctionné par une amende forfaitaire de 135 € et d’une perte de points.

 

Interrogés sur les principales causes d’accidents impliquant le personnel d’intervention sur autoroute, les conducteurs citent en premier lieu la vitesse (67%), puis l’inattention au volant (60%) et le non-respect des distances de sécurité (53%). Seuls 10% des conducteurs français mentionnent le manque de visibilité des véhicules, résultat peu étonnant puisque toute intervention s’accompagne d’un dispositif de signalisation très visible de loin (comme des gyrophares ou des flèches lumineuses sur le toit des fourgons, par exemple)  pour autant que l’attention du conducteur se porte sur la route…

 

La somnolence au volant n’est mentionnée qu’en dernier, par seulement 9% des Français interrogés. Pourtant, dans 2 accidents sur 3 impliquant du personnel en intervention, la somnolence et l’inattention des conducteurs sont en cause.

 

Les conducteurs de poids-lourds, s’ils ne représentent que 14% du trafic sur autoroute, sont également impliqués dans plus d’1 accident sur 2 affectant du personnel en intervention. Une situation qui s’explique notamment par le fait que ceux-ci circulent majoritairement sur la partie droite de la chaussée où se trouvent plus fréquemment les intervenants et les balisages.