Les parents au volant, des exemples pour leurs enfants ?

A la veille des vacances de Noël, qui sont l’occasion de trajets sur la route en famille, la Fondation VINCI Autoroutes pour une conduite responsable dévoile les résultats d’une étude inédite sur les parents au volant. Est-ce que la présence d’enfants dans la voiture modifie leur comportement ? Comment les enfants perçoivent-ils la conduite de leurs parents ? Quel rapport à la sécurité routière, et plus globalement à la responsabilité et au respect des règles, leur est-il transmis ?

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Etude réalisée par IPSOS avec la Fondation VINCI Autoroutes

L’étude réalisée par Ipsos pour la Fondation VINCI Autoroutes comporte deux volets complémentaires : une première enquête quantitative réalisée auprès de 1 000 parents et enfants de 8 à 16 ans et une seconde étude qualitative, élaborée avec l’expertise du Professeur Daniel Marcelli, psychiatre de l’enfant et de l’adolescent, consistant en des entretiens menés au sein de familles.

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Des enfants confiants dans la conduite de leurs parents … et des parents très sûrs d’eux-mêmes

Les enfants se sentent en sécurité en voiture et font spontanément preuve d’une grande confiance dans la conduite de leurs parents : en moyenne, ils leur donnent une note de 8/10. Même si les parents s’attribuent une note légèrement inférieure (7,3 en moyenne), ils font cependant preuve de beaucoup d’assurance au volant. Daniel Marcelli analyse ce sentiment de confiance partagé entre les enfants et les parents : 

 

« Pour les enfants, la voiture c’est encore un peu la maison et même plus, comme un cocon, dans lequel on se sent bien, d’autant qu’ils ont toujours au moins un parent avec eux. Quant au parent, il se comporte comme tout conducteur, avec ce plaisir que donne le volant et souvent un sentiment de maîtrise excessif… »

Comportements à risques sur la route : des enfants observateurs et qui ne sont pas dupes

Si les parents modifient certaines pratiques lorsqu’ils conduisent avec leur famille à bord du véhicule (68% roulent moins vite et 66% s’énervent moins au volant), ils sont pour autant loin d’adopter une conduite responsable et en sont conscients :

  • 77% d’entre eux admettent dépasser tout de même les limitations de vitesse ; une attitude confirmée par 65% des enfants, qui trouvent que leurs parents roulent trop vite.
  • 59% oublient parfois de mettre leur clignotant pour tourner ; une négligence relevée également par 59% des enfants.
  • 38% des parents ne s’arrêtent pas pour laisser passer les piétons. Une entorse au Code de la route observée par 31% des enfants - qui sont eux-mêmes très souvent piétons.


Le non-respect du Code de la route ou les incivilités sont souvent justifiés dans la bouche des parents par un quotidien complexe à gérer, des rythmes de vie qui s’accélèrent et le stress qui les accompagnent.

 

« Les enfants sont particulièrement attentifs à la conduite de leurs parents et leur observation des comportements inciviques ou du non-respect des règles est très développée ; leur perception coïncide d’ailleurs précisément avec la réalité des comportements de leurs parents. Ces derniers, qu’ils s’en rendent compte ou non, conduisent sous le regard lucide de leurs enfants. En ce sens, ils ne peuvent se dérober à leur responsabilité de conducteurs. »

Bernadette Moreau

Déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes

Le port de la ceinture de sécurité :

L’étude s’est également intéressée à l’attention portée par les parents au port de la ceinture de sécurité, qui est l’un des premiers comportements à adopter en voiture, et a priori parmi les mieux intériorisés culturellement. Si ce geste pourrait sembler acquis, en réalité les résultats ne sont pas rassurants :

  • 22% des parents ne vérifient pas systématiquement si leurs enfants ont attaché leur ceinture et 27% des enfants le remarquent.
  • 11% des parents indiquent qu’il leur arrive de ne pas attacher leur enfant pour les trajets très courts et 17% des enfants de 8 à 11 ans avouent ne pas s’attacher pour ces trajets quotidiens. Une négligence inquiétante quand on sait que 34% des passagers arrières tués en 2014 ne portaient pas de ceinture.
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78% des parents déclarent faire des pauses plus fréquentes avec leurs enfants

Ils s’arrêtent en moyenne toutes les 2h36, soit toujours 36 minutes de plus que le délai moyen recommandé. Toutefois plus d’un parent sur 10 (13%) attend plus de 3 heures pour faire une pause. L’humeur des enfants peut alors devenir une alerte salutaire pour rappeler la nécessité d’un arrêt pour toute la famille. Mais selon les enfants, près d’un tiers des parents (32%) sont des adeptes de la pause minimaliste et ne s’arrêtent que le temps d’aller aux toilettes et de mettre de l’essence dans la voiture, sans prendre le temps de se restaurer, jouer ou de se reposer.

« Rester assis sans bouger, ce n’est pas une attitude naturelle pour l’enfant, précise Daniel Marcelli. C’est même fatiguant ! Un enfant a besoin de bouger. Aussi quand un enfant commence à devenir insupportable, c’est souvent parce que, pour lui, cette immobilité devient pénible : les parents devraient considérer que l’agitation des enfants, les chamailleries, quand cela survient au bout d’une heure et demi, deux heures, sont un signal important. Il est temps d’accorder une pause afin que les petites jambes puissent se détendre en courant un peu, comme tout enfant en a besoin ».

Daniel Marcelli

Pédopsychiatre français et Professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à la faculté de médecine et chef du service de psychiatrie infanto-juvénile du Centre Hospitalier Henri Laborit de Poitiers

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Moins de pauses pour les jeunes parents...

Par ailleurs l’enquête fait apparaître que les jeunes parents (moins de 35 ans) ont tendance à faire moins de pauses que les autres lorsqu’ils sont en voiture avec leurs enfants (33% contre 13% des parents en moyenne) et à rouler plus fréquemment de nuit (29% contre 25% en moyenne). 

 « Si ces solutions peuvent apparaître plus confortables pour les parents qui profitent du sommeil des enfants pour rouler, elle sont néanmoins à déconseiller car l’absence de pauses régulières et la conduite de nuit sont des facteurs de risques avérés ».

Bernadette Moreau

Déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes

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