Moins d’incivilités et de comportements dangereux déclarés… et si les Français adoptaient enfin une conduite plus apaisée ?

A la veille du long week-end de l’Ascension, la Fondation VINCI Autoroutes publie les résultats du 15e Baromètre européen de la conduite responsable. Réalisée par Ipsos auprès de 12 403 personnes dans 11 pays européens, cette vaste enquête annuelle dresse un état des lieux des comportements et représentations des Européens au volant.

  • 75 % des conducteurs français utilisent leur smartphone ou leur GPS au volant (- 3 points en un an)
  • 64 % n’appliquent pas systématiquement la règle du corridor de sécurité (-3)
  • 63 % des conducteurs admettent injurier d’autres conducteurs (-3)
  • 68 % ne respectent pas les distances de sécurité (-4)

Incivilités : une inflexion mais un niveau qui demeure élevé

Bien que l’autocomplaisance des Français vis-à-vis de leur propre conduite et leur sévérité envers celle des autres reste élevée, les comportements inciviques semblent marquer le pas. 

  • 63 % admettent injurier d’autres conducteurs (-4 ; 50 %) ;
  • 30 % « collent » délibérément le véhicule d’un conducteur qui les énerve (-2 ; 30 %) ;
  • 13 % descendent de leur véhicule pour s’expliquer avec un autre conducteur (-5 ; 18 %).
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Respect des règles du code de la route : légère amélioration des comportements

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En 2025, les conducteurs français semblent moins transgresser les règles du code de la route, même si les comportements dangereux persistent :

  • 90 % des conducteurs français déclarent dépasser de quelques kilomètres/heure la limitation de vitesse indiquée (-1 ; 85 % des conducteurs européens) ;
  • 68 % ne respectent pas les distances de sécurité (-4 ; 56 %) ;
  • 27 % doublent à droite sur l’autoroute (-1 ; 34 %).

Distracteurs au volant : un usage en baisse mais toujours très élevé

Les conducteurs français placent l’inattention parmi les principales causes d’accident mortel sur les routes en général.  Pour autant : 

  • 75 % des conducteurs français utilisent leur smartphone ou programment leur GPS au volant 
    (-3 ; 77 % des européens) ;
  • 29 % envoient ou lisent des SMS ou des mails en conduisant (-1 en 1 an mais +3 par rapport à 2018 ; 25 %, -1 en un an) ;
  • 84 % des conducteurs déclarent qu’il leur arrive de détourner le regard de la route plus de 2 secondes lorsqu’ils sont au volant (-3 en 1 an mais +10 en 5 ans ; 81 %, 3 en un an mais +5 en 4 ans). A 130 km/h, 2 secondes sans regarder la route, c’est 72 mètres parcourus à l’aveugle. 
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Somnolence et fatigue : un impact délétère sur le comportement de conduite

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39 % (-4, 32 %) des conducteurs français déclarent encore prendre le volant alors qu’ils se sentent très fatigués, alors même que l’impact de cette fatigue est indéniable. Ainsi, parmi eux : 

  • 26 % admettent qu’ils sont plus nerveux, impulsifs ou agressifs quand ils conduisent vs. 18 % des conducteurs en général (21 % vs. 14 %) ;
  • 85 % reconnaissent qu’il leur arrive d’être moins attentifs à leur conduite et que leur esprit vagabonde vs. 65 % des conducteurs en général (77 % vs. 53 %).

Alcool, drogues, médicaments : des pratiques persistantes malgré une conscience des dangers

La conduite sous l’empire de l’alcool ou de stupéfiants est identifiée comme la première cause d’accident mortel sur les routes en général et sur les autoroute.

  • 7 % des conducteurs (-2, 5 % des européens) ont déjà pris le volant en état d’ébriété, c’est-à-dire en étant au-dessus de la limite du taux d’alcool autorisé et en ressentant les effets de l’alcool sur leur état physique ou leur perception ;
  • 2 % ont déjà conduit après avoir fumé du cannabis (-2, 2 %) ;
  • 12 % ont déjà conduit en ayant consommé des médicaments susceptibles d’altérer leur vigilance (-3, 8 %).
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Sécurité des intervenants : la connaissance et l’application de la règle du corridor de sécurité progresse mais reste trop peu systématique

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Malgré les campagnes de sensibilisation à la sécurité des intervenants sur la route, régulièrement déployé à l’échelle nationale, plus d’un conducteur sur 10 déclare ne pas connaitre la règle du corridor de sécurité. De plus ; 

  • 64 % (-3 et -9 depuis 2020) des conducteurs n’appliquent pas systématiquement la règle du corridor de sécurité.
  • 50 % oublient de ralentir à proximité d’une zone de travaux (-2 ; 50 %).

 

En 2024, plus de 2 fourgons d’intervention ont encore été percutés en moyenne chaque semaine sur le réseau autoroutier concédé français. Et depuis 2022, 10 agents ont perdu la vie en intervention. 

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