Moins d’incivilités et de comportements dangereux déclarés … et si les Français adoptaient enfin une conduite plus apaisée ?

A la veille du long week-end de l’Ascension, l’un des plus chargés de l’année sur les routes, la Fondation VINCI Autoroutes publie les résultats de son 15e Baromètre de la conduite responsable. Réalisée par Ipsos auprès de 12 403 personnes dans 11 pays européens, cette vaste enquête annuelle dresse un état des lieux des comportements et représentations des Européens au volant. Elle permet de suivre l’évolution des conduites à risque et des bonnes pratiques pour contribuer notamment à mieux orienter les messages de prévention. Alors que le nombre de personnes tuées sur les routes en France est en légère baisse sur les 12 derniers mois (-5 % à fin avril 2025[1]), la sensibilisation doit se poursuivre pour encourager l’évolution positive des comportements constatée dans cette édition 2025.


 

[1] Source : ONISR – Mai 2025

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Incivilités : une inflexion mais un niveau qui demeure élevé

  • 87 % des conducteurs français déclarent avoir peur du comportement agressif des autres conducteurs 
    (-1 point en un an ; 83 % des conducteurs européens) ;
  • 63 % admettent injurier d’autres conducteurs (-4 ; 50 %) ;
  • 54 % klaxonnent de façon intempestive les conducteurs qui les énervent (-1 ; 47 %) ;
  • 30 % « collent » délibérément le véhicule d’un conducteur qui les énerve (-2 ; 30 %) ;
  • 13 % descendent de leur véhicule pour s’expliquer avec un autre conducteur (-5 ; 18 %).

Respect des règles du code de la route : légère amélioration des comportements

  • 90 % des conducteurs français déclarent dépasser de quelques kilomètres/heure la limitation de vitesse indiquée (-1 ; 85 % des conducteurs européens) ;
  • 68 % ne respectent pas les distances de sécurité (-4 ; 56 %) ;
  • 43 % roulent sur la voie du milieu de l’autoroute alors que la voie de droite est libre (-3 ; 51 %) ;
  • 27 % doublent à droite sur l’autoroute (-1 ; 34 %).

Distracteurs au volant : un usage en baisse mais toujours très élevé

  • 75 % des conducteurs français utilisent leur smartphone ou programment leur GPS au volant 
    (-3 ; 77 % des européens) ;
  • 61 % téléphonent au volant (-4 ; mais +7 par rapport à 2018 ; 67 %, +6 par rapport à 2018)  et 39 % le font même régulièrement (-5 ; 43 %). Plus d’1 conducteur sur 2 le fait via un système de conversation Bluetooth avec haut-parleur intégré (55 %, -4 en 1 an mais +11 par rapport à 2018 ; 58 %, +1 en un an mais +13 par rapport à 2018) ;
  • 29 % envoient ou lisent des SMS ou des mails en conduisant (-1 en 1 an mais +3 par rapport à 2018 ; 25 %, -1 en un an;
  • 84 % des conducteurs déclarent qu’il leur arrive de détourner le regard de la route plus de 2 secondes lorsqu’ils sont au volant[1] (-3 en 1 an mais +10 en 5 ans ; 81 %, 3 en un an mais +5 en 4 ans).


 

[1]A 130 km/h, 2 secondes sans regarder la route, c’est 72 mètres parcourus à l’aveugle.

Somnolence et fatigue : un impact délétère sur le comportement de conduite

  • 39 % (-4, 32 %) des conducteurs français déclarent prendre le volant alors qu’ils se sentent très fatigués[1].Parmi eux :
  • 43 % ont déjà eu l’impression de s’assoupir au volant vs. 29 % des conducteurs en général (34 % vs. 25 %) ;
  • 26 % admettent qu’ils sont plus nerveux, impulsifs ou agressifs quand ils conduisent vs. 18 % des conducteurs en général (21 %vs. 14 %) ;
  • 85 % reconnaissent qu’il leur arrive d’être moins attentifs à leur conduite et que leur esprit vagabonde vs. 65 % des conducteurs en général (77 % vs. 53 %).


 

[1] Près d’un quart des Français dort moins de 6 heures par nuit en semaine soit bien moins que les 7 heures recommandées par les spécialistes du sommeil. Source : Enquête sur le sommeil des Français, INSV/Fondation VINCI Autoroutes, mars 2025

Alcool, drogues, médicaments : des pratiques persistantes malgré une conscience des dangers

  • 7 % des conducteurs (-2, 5 % des européens) ont déjà pris le volant en état d’ébriété,c’est-à-dire en étant au-dessus de la limite du taux d’alcool autorisé et en ressentant les effets de l’alcool sur leur état physique ou leur perception ;
  • Parmi eux, 83 % des conducteurs considèrent qu’il est dangereux de conduire en état d’ébrité (85 %);
  • 2 % ont déjà conduit après avoir fumé du cannabis (-2, 2 %) ;
  • 12 % ont déjà conduit en ayant consommé des médicaments susceptibles d’altérer leur vigilance  (-3, 8 %).

Sécurité des intervenants : la connaissance et l’application de la règle du corridor de sécurité progresse mais reste trop peu systématique

  • 64 % (-3 et -9 depuis 2020)des conducteurs n’appliquent pas systématiquement la règle du corridor de sécurité. Il sont encore 14 % (-5 et -13 depuis 2020) à ne pas la connaître ;
  • 50 % oublient de ralentir à proximité d’une zone de travaux (-2 ; 50 %).

Pour la 1re année depuis la création de ce Baromètre de la conduite responsable en 2011, une très large majorité des comportements étudiés évolue dans le bon sens. On peut s’en réjouir car le bilan de la sécurité routière semble prendre la même direction en ce début d’année. Certes, les prises de risques et les incivilités sont encore très nombreuses. Mais cette inflexion nous encourage à accentuer nos campagnes d’information sur la dangerosité de certaines pratiques au volant et sur les bénéfices d’une conduite apaisée pour soi-même et pour les autres.

Bernadette Moreau

Déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes

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Pour télécharger l'ensemble des résultats et du dossier de presse, rendez-vous en haut de cette page. 

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