Malgré une meilleure conscience des risques, les conducteurs européens peinent à adopter des comportements plus sûrs
Alors qu’en 2015 la mortalité routière a augmenté dans plusieurs pays européens, la Fondation VINCI Autoroutes dévoile les résultats de l’édition 2016 du Baromètre européen de la conduite responsable. Cette vaste enquête réalisée par Ipsos auprès de 13 634 conducteurs dans 11 pays de l’Union Européenne dresse un état des lieux des comportements au volant des Européens afin de mieux identifier leurs conduites à risques et leurs bonnes pratiques, et contribuer à mieux orienter les messages de prévention dans chaque pays.
En 2016, moins d’un Européen sur deux (49 %) considère que le nombre de personnes tuées sur les routes peut encore baisser de façon très importante (contre 45 % en 2015). À l’exception de la Pologne (51 %, + 4 points), l’optimisme est en recul dans tous les pays, et particulièrement en Grèce (- 10 points), en Belgique (- 9 points), en France, en Allemagne et aux Pays-Bas (- 6 points). Les plus pessimistes sont les Slovaques : 32 % d’entre eux seulement pensent que le nombre de personnes tuées peut baisser de façon importante.
Les objets connectés, qui font désormais partie du quotidien des conducteurs, entraînent une multiplication des comportements à risque au volant, et ce bien que l’inattention soit citée comme l’une des causes principales d’accidents mortels par les Européens (52 % sur les routes en général et 31 % sur les autoroutes).
40 % des conducteurs européens identifient la somnolence comme l’une des principales causes d’accidents mortels sur les autoroutes, et 9 % sur les routes en général. Aux yeux des Français, ce risque prend à juste titre la première position sur autoroute.
Les Européens sont nombreux à avoir eux-mêmes été confrontés aux effets de la somnolence : 1 sur 4 (25%) a déjà eu l’impression de s’être assoupi durant quelques secondes au volant, 14 % ont empiété sur la bande d’arrêt d’urgence ou sur le bas-côté de la route à cause d’un moment d’inattention ou d’assoupissement et 7 % reconnaissent avoir eu un accrochage ou un accident à cause de la fatigue.
Pour autant, les Européens n’adoptent pas encore suffisamment les mesures de prévention permettant de prévenir ce risque. Ainsi, ils sont 71 % à penser qu’il ne faut jamais conduire en état de fatigue (74 % des Britanniques et seulement 47 % des Polonais) mais sont cependant 42 % à affirmer avoir déjà continué à conduire en état de fatigue parce qu’ils y étaient contraints : 52 % des Allemands contre 36 % des Britanniques (- 9 points) et 28 % des Néerlandais.
Les Européens sont soumis à une dette chronique de sommeil qui s’exprime notamment, selon les médecins spécialistes du sommeil, par un différentiel important entre le temps de sommeil en semaine et le week-end. Cela concerne 16 % des conducteurs, qui dorment 6 h ou moins par nuit en semaine et retrouvent un temps de sommeil normal le week-end et les vacances. Avant un long trajet en voiture, cette dette de sommeil est renforcée par certaines pratiques qui réduisent encore le temps de sommeil : 80% des Européens se couchent plus tard ou se lèvent plus tôt que d’habitude, 75% finissent leurs préparatifs de départ tard dans la soirée et 67% partent de nuit.
À ce manque de sommeil s’ajoutent des temps de conduite sans pause encore trop longs : les Européens s’arrêtent en moyenne après 3h06 de conduite (3h15 en 2015). Si les Néerlandais, les Français, les Espagnols et les Britanniques font des pauses nettement plus régulières (au bout de 2h48 de trajet en moyenne), aucun pays ne respecte la recommandation d’une pause toutes les 2 heures.
Bien que 80% des Européens estiment que faire la sieste est un moyen efficace de lutter contre la somnolence au volant, cette pratique reste inégalement répandue. En effet, en moyenne 56% des conducteurs s’arrêtent pour faire une sieste : 82% des Belges, exemplaires en la matière, contre seulement 37% des Grecs.
D’autres bonnes pratiques s’imposent toutefois chez certains : 84 % des Grecs et des Allemands incluent les pauses dans le calcul de leur temps de trajet. 70 % des Européens changent de conducteurs au cours du trajet (78 % des Français et 77 % des Suédois, contre 59 % des Britanniques).
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