23 mai 2022
À la veille du long week-end de l’Ascension au cours duquel les Français seront nombreux sur les routes, la Fondation VINCI Autoroutes publie les résultats de son 12e Baromètre de la conduite responsable. Réalisée par Ipsos auprès de 12 400 personnes dans 11 pays européens, cette vaste enquête annuelle dresse un état des lieux des comportements et représentations des Européens au volant. Elle permet de suivre l’évolution des conduites à risque et des bonnes pratiques pour contribuer à mieux orienter les messages de prévention en France et dans les autres pays européens.
Les conducteurs sont globalement conscients des dangers de l’inattention : 44 % des Français (+1 ; 51 % des Européens , -3) l’identifient parmi les principales causes d’accidents mortels sur les routes en général et 35 % sur les autoroutes en particulier (+2 ; 40 %).
Ils sont d’ailleurs 12 % à avoir déjà eu, ou failli avoir, un accident à cause de l’utilisation du téléphone au volant (12 %).
Pour autant, les conducteurs français sont de plus en plus nombreux à s’autoriser des comportements qui altèrent leur attention au volant :
Alors que depuis 2014 la somnolence était identifiée par les conducteurs français comme la principale cause d’accidents mortels sur autoroute (conformément à la réalité de l’accidentologie6), pour la deuxième année consécutive, ils la placent en 2e position (40 %, +2) derrière le facteur vitesse (44 %, +5). Les Français demeurent néanmoins toujours nettement plus conscients de ce risque que leurs homologues européens, qui la placent seulement en 4e position (20 %) – « une exception française » qui mérite d’être soulignée.
Pourtant, 40 % des conducteurs français pensent qu’ils conduisent aussi bien ou mieux lorsqu’ils sont fatigués (+2 ; 39 %), 26 % considèrent que l’on peut conduire en état de fatigue (+4 ; 28 %, +4) et 46 % continuent à conduire alors qu’ils se sentent très fatigués parce qu’ils y sont contraints (+7 ; 42 %, +7).
La part des conducteurs qui ne font pas une pause après 2 heures de conduite est en augmentation : 53 %, soit plus d’un conducteur sur 2, (+3 ; 63 %, +7) et le temps moyen de conduite avant de s’arrêter s’élève également : 2h55 (+ 5 min ; 3h14, + 12 min).
En légère baisse en 2021, l’autoévaluation complaisante des conducteurs a retrouvé son niveau très élevé des années antérieures… de même que les incivilités.
Tout juste certains concèdent-ils être stressés (14%, +1 ; 10 %, +2). Mais ils ne se voient quasiment jamais agressifs (3 %, -1 ; 3 %, -1 %), dangereux (2 %, +2 ; 1 %) ou irresponsables (1 % ; 1 %).
Mais qui sont donc les mauvais conducteurs ? À l’évidence, et unanimement, autrui. En effet, 86% des conducteurs citent au moins un adjectif négatif pour décrire le comportement des autres (+3 ; 79 %) qui sont vus comme irresponsables (43 %, -4 ; 41 %, -5), dangereux (40 % ; +3 ; 27 %, +1), agressifs (34 % ; +8 ; 28 %, +1) et stressés (32 % ; +3 ; 35 %, +3).
Un certain nombre de conducteurs reconnaissent par ailleurs que la voiture influe négativement sur leur comportement. Ainsi, 21 % des conducteurs français (+5 ; 17 %, +5) admettent ne plus être vraiment la même personne lorsqu’ils sont au volant et s’estiment plus nerveux, impulsifs ou agressifs que dans la vie quotidienne.
Pour 20 % d’entre eux, la protection créée par l’habitacle de la voiture les amène à se sentir « comme dans une bulle » et à faire moins attention aux autres (+5 ; 23 %, +5). Plus d’1 conducteur sur 10 (13 % ; 16 %, +3) va même jusqu’à penser que sur la route, « c’est chacun pour soi ».
De fait, malgré leurs dénégations, les conducteurs sont bien une majorité à faire preuve d’agressivité au volant :
En 2022, 20 % des conducteurs français, soit 1 sur 5, ont déjà conduit un véhicule électrique (19 % des Européens). Parmi eux, 6 % en possèdent un (5 %).
Les propriétaires de véhicule électrique rapportent majoritairement un impact positif du passage à l’électrique sur leur comportement de conducteur :
La conduite d’un véhicule électrique peut nécessiter un apprentissage spécifique. D’ailleurs, 69 % des propriétaires ont eu le sentiment de conduire un véhicule très différent d’un véhicule thermique lors de la prise en main de leur véhicule électrique (63 %). 81% ont regardé fréquemment le niveau de charge de leur véhicule par crainte qu’il ne baisse trop rapidement (64 %) et 71 % ont été déstabilisés par l’absence de bruit signalant leur arrivée aux autres usagers comme les piétons ou les cyclistes (57 %).
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