Parents, parlez de sécurité routière avec vos enfants : 7 jeunes sur 10 sont touchés par vos arguments

La Fondation VINCI Autoroutes dévoile les résultats d’une enquête inédite sur la place des parents dans la prévention des risques liés à la mobilité des jeunes.

Etude : La parentalité au volant

En cette période de rentrée scolaire et universitaire, la Fondation VINCI Autoroutes publie, dans le cadre de son programme de recherche sur la parentalité au volant, les résultats d’une étude visant à évaluer l’engagement des parents dans la transmission des messages de prévention des risques de la route, et la façon dont ces derniers les reçoivent. Quels sont les risques auxquels les jeunes sont les plus sensibilisés par leurs parents ? Comment ces derniers s’y prennent-ils ? Leurs enfants sont-ils réceptifs à leurs conseils ? Et quels sont, aux yeux des jeunes, les meilleurs moyens de leur faire prendre conscience des risques liés à leurs déplacements (piétons, deux-roues, voiture, passager ou conducteur) ? 1 000 jeunes de 14 à 25 ans et 1 000 parents d’enfants du même âge représentatifs de ces deux populations françaises ont été interrogés par Ipsos.


En effet, la route reste la première cause de mortalité chez les 15-24 ans : en 2017, 663 jeunes de 15 à 24 ans ont perdu la vie sur les routes de France. Alors qu’ils représentent moins de 12 % de la population française, ils comptent pour près de 20 % des tués. Dans ce contexte, comment les parents trouvent-ils le juste équilibre entre le respect du besoin de mobilité des jeunes et les impératifs d’éducation et de protection ?

Quand il s’agit de parler des dangers de la route, le dialogue est ouvert entre les jeunes et leurs parents

Contrairement à certaines idées reçues, et loin du cliché de l’adolescent hermétique à toute recommandation venant de ses parents, les jeunes apparaissent plutôt en demande et réceptifs à leurs messages quand il s’agit de sécurité routière :

  • 78 % des jeunes interrogés déclarent ne pas se disputer avec leurs parents lorsqu’ils abordent ce sujet (90 % d’après les parents) ;
  • 70 % estiment que leurs parents savent trouver des arguments qui les touchent (82 % d’après les parents) ;
  • 67 % ne pensent pas que leurs parents exagèrent les risques routiers (69 % d’après les parents) ;
  • 72 % pensent qu’il n’y a pas d’âge limite pour recevoir des conseils de la part de leurs parents (82 % d’après les parents). Les autres fixent l’âge limite à 24 ans, soit 4 ans de plus que ce qu’imaginent leurs parents (20 ans) ;
  • Enfin, 54 % sont plus sensibles aux recommandations de leurs parents qu’à toutes autres (moniteurs d’auto-école, grands-parents, amis…).


Si les jeunes témoignent ainsi d’une réceptivité indéniable aux échanges avec leurs parents, ces derniers ont cependant une confiance excessive quant à l’efficacité de leurs interventions : ainsi, 2 parents sur 3 pensent qu’il est facile de faire changer les comportements dangereux de leurs enfants sur la route.

 

Les recommandations des parents suscitent avant tout des sentiments positifs chez leurs enfants :

  • 65 % des jeunes disent éprouver un sentiment de responsabilité lorsque leurs parents leur parlent de sécurité routière (les parents sont 58 % à leur prêter ce sentiment) ;
  • 61 % se montrent attentifs (67 % selon les parents) ;
  • 51 % éprouvent de l’intérêt (61 % selon les parents).

Cependant, 1 jeune sur 4 (25 %) ressent de la lassitude lorsque ses parents lui parlent de ces sujets (un sentiment sous-estimé par ces derniers qui ne sont que 18 % à en avoir conscience), 18 % éprouvent de l’ennui (11 % selon les parents), 15 % de l’indifférence (12 % selon les parents) et même 8 % de la colère (4 % selon les parents). Lorsqu’il s’agit d’identifier les raisons de ces sentiments négatifs, les enfants les expliquent en grande majorité par le caractère répétitif des conseils (70 % d’entre eux) et le fait qu’ils les interprètent comme l’expression d’un manque de confiance de leurs parents (61 %).

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Pourtant les jeunes restent très impliqués dans les accidents de la route

Si le dialogue se révèle plutôt serein et naturel au sein de la famille, il n’en demeure pas moins qu’il existe un décalage entre théorie et pratique : près de 3 jeunes sur 4 (73 %) n’appliquent pas systématiquement les conseils de leurs parents. D’ailleurs 1 jeune sur 3 (34 %) a déjà eu un accident de la route et parmi eux, 55 % admettent en être responsable. Signe d’honnêteté de leur part, ce chiffre montre qu’il reste indispensable de poursuivre la sensibilisation et l’accompagnement vers des comportements responsables sur la route.

 


Le rôle des parents est ici primordial : 67 % des enfants déclarent que la conduite de leurs parents leur donne l’exemple. 76 % indiquent qu’ils sont sensibilisés par au moins un des parents : la mère joue un rôle nettement plus actif, puisqu’elle est citée à 71 % par les enfants (59 % pour le père).

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« Les jeunes reçoivent les conseils de leurs parents comme une marque d'intérêt dans un climat le plus souvent bienveillant. Lors des premières expériences de conduites, les parents continuent d'être pour leurs enfants des figures de protection : parents, souvenez-vous en et n'hésitez pas à en parler avec vos enfants… »

Daniel Marcelli

Professeur émérite de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et président d’honneur de la Fédération nationale des écoles des parents et des éducateurs (FNEPE)

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Les parents encouragés par leurs enfants à faire évoluer leur façon de parler de sécurité routière

La sensibilisation au risque routier se classe au 2e rang des sujets abordés par les parents en termes de conseils et prévention (63 % des enfants la classent parmi les sujets auxquels ils sont le plus sensibilisés par leurs parents ; 61 % selon les parents), juste derrière l’alcool (66 % selon les enfants et 72 % selon les parents) et loin devant les risques liés aux sorties et rencontres (cités en 3e position par 29 % des enfants et 33 % des parents) ou à la sexualité (cité en 5e position par 19 % des enfants et 16 % des parents).


Lorsque la sécurité routière est évoquée, certains risques sont plus pointés que d’autres :

  • consommer de l’alcool lorsque l’on conduit (93 % selon les parents et 83 % selon les enfants) ;
  • monter avec un conducteur ayant bu ou consommé de la drogue (92 % selon les parents et 84 % selon les enfants) ;
  • utiliser un smartphone au volant (91 % selon les parents et 81 % selon les enfants) ;
  • rouler trop vite (91 % selon les parents et 85 % selon les enfants) ;
  • se faire renverser en traversant (88 % selon les parents et 83 % selon les enfants) ;
  • ne pas porter sa ceinture (88 % selon les parents et 83 % selon les enfants).

 

Un risque est moins évoqué que les autres : la somnolence, qu’un quart des parents (24 %) n’évoque pas ou rarement ; un oubli regrettable quand on sait que 6 jeunes sur 10 (61 %) (3) déclarent qu’il leur arrive de prendre le volant alors qu’ils se sentent très fatigués.


Selon les enfants, leurs parents les sensibilisent avant tout en leur expliquant comment éviter certains dangers et les comportements à avoir (80 %), en leur montrant les mauvais comportements d’autres conducteurs pendant qu’ils conduisent (73 %) et en les incitant à empêcher une personne de prendre la route lorsqu’elle n’est pas en état de le faire (73 %), ce qui les sensibilise à la fois comme conducteurs mais aussi comme passagers responsables.


En attente de messages ancrés dans la réalité, les jeunes recommandent largement (3 sur 4) à leurs parents d’utiliser des exemples concrets d’accidents ayant eu lieu dans leur entourage ou dans l’actualité et près d’1 sur 2 se dit plus réceptif à une sensibilisation par l’humour.

« En tant que parents mais aussi comme éducateurs ou préventeurs, nous devons répondre à l’accueil favorable que les jeunes font aux messages de prévention. Nous pouvons donc les accompagner en étant plus inventifs et plus concrets pour éviter la lassitude, et conduire nous-même de façon responsable pour leur montrer l’exemple. »

Bernadette Moreau

Déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes

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Méthodologie

Enquête réalisée par Ipsos du 25 au 31 août 2018 sur des échantillons représentatifs de la population française auprès de 1 002 jeunes de 14 à 25 ans et 1 000 parents âgés de 30 ans et plus, représentatifs de la population française des parents d’enfants de 14 à 25 ans. Echantillons interrogés par internet selon la méthode des quotas. Les questions portant sur la mobilité recouvrent les déplacements en voiture ou en deux roues, comme conducteur ou passager, ou à pied.

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