28 juillet 2023
A la veille du grand chassé-croisé de l’été, la Fondation VINCI Autoroutes publie les résultats de la 9e édition de l’enquête estivale réalisée par Ipsos sur la façon dont les Français gèrent leurs déchets sur la route des vacances. Sont-ils aussi adeptes du tri lorsqu’ils partent en congés que dans leur vie quotidienne ? Leur arrive-t-il de jeter des déchets sur la route, dans la rue ou dans la nature, et pour quelles raisons ? Ont-ils conscience des conséquences de ces incivilités sur l’environnement ?
Alors même que 88 % des Français se disent préoccupés par les problématiques liées à l’environnement, l’édition 2023 de l’enquête illustre la difficulté à faire évoluer leur comportement pour limiter leur impact environnemental. Pour la deuxième année consécutive, 27 % d’entre eux, soit plus d’1 sur 4, déclarent jeter leurs déchets par la fenêtre de leur véhicule lorsqu’ils circulent sur autoroute. Fait plus alarmant encore, cette pratique s’accroit paradoxalement chez les jeunes de moins de 35 ans, qui sont 42 % à avouer le faire – en hausse de 6 points par rapport à 2022. L’habitude de jeter des mégots par la fenêtre de la voiture, particulièrement préoccupante en cette période estivale au regard du risque d’incendie, régresse très légèrement, mais concerne toujours près d’1 fumeur sur 4 (24 % en baisse de 2 points). Ces comportements inciviques et dangereux ont des conséquences graves sur l’environnement ainsi que sur la sécurité des usagers et du personnel d’intervention, conséquences trop souvent négligées. Chaque jour, en moyenne, 25 tonnes de déchets sauvages sont ramassées le long des autoroutes par des agents autoroutiers.
Face à ce constat préoccupant, la Fondation VINCI Autoroutes lance, ce vendredi 28 juillet 2023, une nouvelle campagne de sensibilisation du grand public. Dans une vidéo de format court (1’24) qui sera diffusée sur les réseaux sociaux et sur Internet, elle invite chacun, sur un ton décalé, à prendre conscience du « jettomane » qui sommeille en lui, et rappelle qu’il existe un remède simple et efficace pour faire face à cette pathologie trop répandue : la poubelle. La campagne sera également déclinée sur des affiches visibles cet été sur l’ensemble
« Les conséquences du changement climatique et les atteintes à la biodiversité sont de plus en plus source d’inquiétude pour les Français. Et pourtant, un geste aussi simple que celui de jeter ses déchets à la poubelle ne va pas de soi aujourd’hui. Les Français ont tendance à minimiser les conséquences d’un jet de déchet par la fenêtre d’une voiture : atteinte à l’environnement, risques d’incendie et sécurité des agents qui doivent les ramasser. »
Bernadette Moreau
Déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes
Les Français, quel que soit leur âge, se disent très majoritairement préoccupés par les problématiques environnementales (88 %) et plus d’un tiers d’entre eux (35 %) se déclarent même très préoccupés. Une inquiétude déclarée qui ne se traduit pourtant pas suffisamment dans l’adoption de gestes simples et respectueux de l’environnement tels que le fait de mettre ses déchets dans une poubelle.
Sur autoroute, 27 % des Français, soit plus d’1 sur 4, admettent jeter des déchets par la fenêtre de leur voiture, comme en 2022. Ils jettent des déchets organiques (23 %, stable), des mégots (24 % des fumeurs, -2 points), des papiers ou des emballages (12 %, +1 point), tout comme des bouteilles en plastique ou des canettes (10 %, stable).
Plus grave, chez les jeunes de moins de 35 ans, la situation se détériore fortement : 42 % d’entre eux déclarent désormais jeter des déchets par leur fenêtre lorsqu’ils roulent sur l’autoroute (+6 points par rapport à 2022). Plus précisément, ils jettent de plus en plus leurs déchets organiques (37 %, +7 points), leurs mégots de cigarettes (39 % des fumeurs de moins de 35 ans, +1 points), des papiers et des emballages (23 %, +4 points) ou encore des bouteilles en plastique ou des canettes (22 %, +3 points).
Signe d’impatience ou d’absence de conscience écologique, plus d’1 Français sur 10 (12 %) avoue se débarrasser immédiatement des déchets lorsqu’ils sont en voiture, sans attendre de trouver une poubelle (présentes sur toutes les aires soit toutes les 10 minutes de trajet environ).
Sur la voie publique également, les comportements des Français ne se sont pas améliorés depuis l’année dernière puisque 41 % des Français avouent jeter des déchets sur les trottoirs ou dans les rues. Quel que soit
le type de déchets, les records sont atteints : déchet organique (33 %, +1), papier, mouchoir ou emballage (16 %, +2) et enfin bouteille en plastique ou canette (11 %, +1). La seule incivilité qui diminue est le jet de mégot de cigarette (35 % des fumeurs, -7 points).
Le comportement des moins de 35 ans s’est, là encore, nettement dégradé. Plus d’1 sur 2 (56 %, +4 points) admet jeter des déchets sur la voie publique et 50 % des fumeurs de moins de 35 ans (-1 point) avouent jeter des mégots dans la rue ou sur les trottoirs.
La conscience que le jet de ses déchets par la fenêtre d’une voiture peut entrainer des risques importants a diminué nettement par rapport à 2022 en ce qui concerne :
Logiquement, le niveau de conscience des risques de jeter des déchets par la fenêtre est encore plus préoccupant chez ceux qui avouent déjà le faire sur l’autoroute. A titre d’exemple, 50 % n’ont pas conscience que cela peut entraîner des incendies, tandis que 46 % ne voient pas en quoi cela peut avoir des risques pour la biodiversité !
Manque d’information ou mauvaise foi, les Français à qui il arrive de jeter des petits déchets sur l’autoroute pensent que ce n’est pas grave car le déchet se décompose rapidement et que cela ne perturbe pas la biodiversité (39 %) ou que personne ne sera gêné ou ne s’en rendra compte (26 %).
Plus d’1 Français sur 3 (35 %) déclare avoir déjà été affecté par les incendies de forêt (+5 points), soit directement, avec l’évacuation de son domicile, de son lieu de vacances ou encore à travers une route bloquée (13 %, stable), soit indirectement, par la dégradation de la biodiversité, du paysage ou du cadre de vie, ou par la pollution atmosphérique autour d’un endroit qu’il fréquente (25 %+6 points).
Plus globalement, dans un contexte de réchauffement climatique, les Français sont de plus en plus conscients
des risques de multiplication des feux de forêts. 64 % d’entre eux (+7 points) estiment qu’ils risquent personnellement d’être affectés par des feux de forêts dans les prochaines années.
La proximité du risque semble du reste avoir une influence sur les comportements, puisque les fumeurs des régions les plus exposées jettent un peu moins leurs mégots que dans les autres régions. Ainsi, 30 % des fumeurs de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Corse admettent jeter leurs mégots sur le trottoir ou dans le caniveau, et 31 % en Occitanie, soit 16 points de moins qu’en Ile-de-France (47 %). Et il en va de même lorsqu’ils sont au volant : sur autoroute, le jet de mégots concerne 17 % des fumeurs de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Corse, et 16 % de ceux d’Occitanie, contre 39 % pour le Grand-Est.
Bien que le tri des déchets fasse aujourd’hui partie des écogestes les plus répandus, la part des Français qui le pratiquent dans leur vie quotidienne semble avoir atteint un plafond : s’ils sont 91 % à trier régulièrement, la progression n’a été que de 3 points depuis 2015. Par ailleurs, le relâchement observé dès lors que les Français s’éloignent de leur domicile se confirme puisqu’ils sont 86 % (+3 points par rapport à 2015) à le faire sur leur lieu de vacances. Sur les aires d’autoroutes, ce relâchement est encore plus net, même si le geste de tri progresse depuis 2015. Ainsi 78 % des Français déclarent trier régulièrement leurs déchets sur les aires (+7 points par rapport à 2015), soit 13 points de moins que dans leur vie quotidienne. Pourtant toutes les aires (de services et de repos) du réseau autoroutier concédé sont équipées pour la collecte sélective.
Ces comportements moins écoresponsables sur les aires semblent avant tout s’expliquer par une certaine forme de paresse et un manque de volonté pour comprendre les consignes de tri. En effet, 45 % des Français qui déclarent ne pas trier systématiquement sur les aires, soit près d’1 sur 2, disent agir au plus vite et utiliser la poubelle la plus proche (-2 points) et 33 % d’entre eux se justifient en indiquant qu’ils ne savent pas comment faire (+3 points).
Même si les Français se sentent coupables (57 %) ou honteux (19 %) de jeter des déchets par la fenêtre de leur voiture, dans la rue ou dans la nature, ces sentiments négatifs ne suffisent pas à les faire changer de comportement. En revanche la présence d’un proche semble plus efficace puisque, selon eux, elle pourrait les amener à se retenir de jeter (82 %).
La majorité des Français se disent prêts à recadrer un proche qui jetterait des déchets : 72 % déclarent qu’ils feraient remarquer et expliqueraient leur désapprobation. Même constat pour le jet de mégot, face auquel 68 % des Français déclarent qu’ils feraient remarquer à leur proche à quel point leur geste est incivique et néfaste pour l’environnement.
Face à un inconnu, ils se montreraient aussi plus prompts à recadrer la personne qui jetterait un déchet sur la route. 32 % déclarent qu’ils le feraient (+4 points, c’est un record) tandis que 63 % avouent qu’ils seraient énervés mais n’interviendraient pas (le plus bas niveau jamais mesuré).
Face à ces comportements, 2 Français sur 3 éprouvent un sentiment de ras-le-bol et prônent plus de sévérité en souhaitant la mise en place de mesures répressives (65 %, +1 point), notamment une augmentation du montant des amendes (38 %, +2 points) ou encore la surveillance par caméras pour identifier les contrevenants (27 %).
Seulement 1 Français sur 4 (25 %) estime qu’une conduite exemplaire devant ses enfants, amis ou parents serait efficace et uniquement 1 sur 10 qu’il faut compter sur le sens civique des citoyens.
Dès 2021, la Fondation VINCI Autoroutes a fait le diagnostic de cette mauvaise habitude, toujours aussi répandue, qui consiste à jeter des déchets par la fenêtre de sa voiture. Cette année, elle a conçu une nouvelle campagne qui insiste sur les remèdes existants pour soigner cette pathologie qui a la vie dure.
Le spot vidéo met en scène un panel d’individus qui ont pris conscience de leur mauvaise habitude et tentent d’y renoncer. La puissance du message est renforcée par un ton humoristique et décalé : les anciens « addicts » se soutiennent et se soignent dans un groupe de parole animé par un coach et émaillé d’exercices pratiques…
Cette campagne sera diffusée à partir du 28 juillet sur le site de la Fondation et ses réseaux sociaux. Elle sera relayée par affichage sur les aires du réseau VINCI Autoroutes de façon à toucher les vacanciers, qui pourront regarder la vidéo via un flashcode.
Plus d’1 conducteur sur 4 jette encore ses déchets par la fenêtre de sa voiture sur l’autoroute. Comment expliquer de tels comportements alors que l’on sait tous pertinemment qu’il s’agit d’une très mauvaise habitude ? Pourquoi continuons-nous de faire l’autruche. Découvrez ce nouvel épisode pour vous aider à sortir la tête du sable.
Avec : Aurélien Le Bars, patrouilleur autoroutier pour VINCI Autoroutes, Jamila et Frédéric Poydenot, directrice adjointe et directeur du Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) des Îles de Lerins et Pays d’Azur et Sylvie Granon, neurobiologiste, docteure et chercheuse à l’institut
des neurosciences Paris-Saclay. Un podcast de Yoko Trigalot pour la Fondation VINCI Autoroutes réalisé par Damien Alavera et produit par Radio VINCI Autoroutes.
podcast
Selon une enquête IPSOS pour la Fondation VINCI Autoroutes, plus d’1 conducteur sur 4 jette encore ses déchets par la fenêtre de sa voiture sur l’autoroute. Comment expliquer de tels comportements alors que l’on sait tous pertinemment qu’il s’agit d’une très mauvaise habitude ? Pourquoi continuons-nous de faire l’autruche ? Cet épisode va nous aider à sortir la tête du sable.
Avec :
Un podcast de Yoko Trigalot pour la Fondation VINCI Autoroutes réalisé par Damien Talavera et produit par Radio VINCI Autoroutes.
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