31 juillet 2025
A la veille du grand chassé-croisé estival, la Fondation VINCI Autoroutes publie les résultats de la 11e édition de l’enquête estivale réalisée par Ipsos sur la façon dont les Français gèrent leurs d échets sur la route des vacances. Sont-ils adeptes du tri lorsqu’ils partent en congés ? Leur arrive-t-il de jeter des déchets sur la route, dans la rue ou dans la nature, et pour quelles raisons ? Ont-ils conscience des conséquences de ces incivilités sur l’environnement ? Qui a le plus d’influence pour les sensibiliser à adopter des comportements responsables et à ne pas commettre ces incivilités ?
L’enquête montre qu’en 2025, les comportements des Français ont progressé même si les incivilités restent nombreuses. Ainsi, 22 % des Français déclarent jeter leurs déchets par la fenêtre de leur véhicule lorsqu’ils circulent sur autoroute et 37 % admettent faire de même sur la voie publique, soit respectivement 5 points et 4 points de moins qu’en 2024. Parmi les leviers permettant de faire évoluer les comportements, l’exemplarité apparait comme une solution pour près d’1 Français sur 4. Le rôle des parents apparaît donc essentiel. Dans les faits, 65 % des Français considèrent que ce sont leurs parents qui les ont le plus positivement influencé dans leur apprentissage du respect de l’environnement.
Afin de consolider ces résultats positifs, la Fondation VINCI Autoroutes poursuit cet été ses actions de sensibilisation auprès des vacanciers : des cendriers de poche sont ainsi offerts aux vacanciers dans les 12 espaces animés par la Fondation où la campagne #StopMégots est présente ; de même, des couverts écoconçus et réutilisables sont proposés sur 3 de ces espaces. En partenariat avec l’association Gestes Propres, la campagne d’affichage « ça va pas se faire tout seul ! » est par ailleurs déployée sur le réseau VINCI Autoroutes par la Fondation pour inciter les usagers à utiliser les poubelles et à trier leurs déchets. Une activation sur les réseaux sociaux complète le dispositif de sensibilisation.
Après plusieurs années sans progrès, le jet de déchets sur l’autoroute ou la voie publique marque le pas.
Sur l’autoroute, 22 % des Français, soit plus d’1 sur 5, admettent jeter des déchets par la fenêtre de leur voiture, une proportion en baisse de 5 points par rapport à 2024. Ils jettent des déchets organiques (19 %, -4), des mégots (18 % des fumeurs, -6), des papiers ou des emballages (6 %, -5) tout comme des bouteilles en plastique ou des canettes (6 %, -3). Signe d’impatience ou de manque de conscience écologique, 1 Français sur 10 (10 %) avoue se débarrasser immédiatement des déchets dans sa voiture, sans attendre de trouver une poubelle, alors qu’il y en a sur la totalité des aires d’autoroutes, soit toutes les 10 minutes de trajet environ.
Chez les jeunes de moins de 35 ans, la situation demeure toujours préoccupante bien qu’une amélioration soit constatée cette année : 28 % d’entre eux déclarent désormais jeter des déchets par leur fenêtre lorsqu’ils roulent sur l’autoroute (-12 points). Ils jettent un peu moins leurs déchets organiques (32 %, -9 points), leurs mégots de cigarettes (25 % des fumeurs de moins de 35 ans, -11 points), des papiers et des emballages (11 %, -10 points) ou encore des bouteilles en plastique ou des canettes (11 %, -8 points).
Sur la voie publique, les comportements des Français se sont également améliorés puisque 37 % d’entre eux avouent jeter des déchets sur les trottoirs ou dans les rues, soit une baisse de 4 points par rapport à 2024. Quel que soit le type de déchets, les niveaux restent cependant élevés : déchets organique (30 %, -2), mégots de cigarette (29 % des fumeurs, -5), papiers, mouchoirs ou emballages (11 %, -5) et bouteilles en plastique ou canettes (6 %, -4).
Le comportement des moins de 35 ans s’est là aussi amélioré par rapport à l’année dernière. Près d’1 sur 2 (44 % ; -12) admet jeter des déchets sur la voie publique et 32 % des fumeurs de moins de 35 ans (-15 points) avouent jeter des mégots dans la rue ou sur les trottoirs.
En vacances, certains ont tendance à relâcher leurs efforts lorsqu’il s’agit de trier ses déchets. De fait, alors que le tri est quasi généralisé à domicile, seuls 87 % des Français déclarent trier régulièrement leurs déchets sur leur lieu de vacances et 77 % le font lors de leur trajet sur autoroute soit 10 points de moins alors même que toutes les aires du réseau autoroutier concédé sont équipées pour le tri[1]. L’évolution est plutôt positive mais les progrès sont encore très lents et surtout assez irréguliers. In fine, en 10 ans, la part des Français triant leurs déchets sur leur lieu de vacances n’a augmenté que de 4 points, et celle de ceux triant leurs déchets sur les aires d’autoroutes n’a augmenté que de 6 points. La principale justification invoquée pour ne pas trier ses déchets sur l’autoroute reste l’envie d’aller au plus vite en utilisant la poubelle la plus proche (46 %). Signe d’une meilleure compréhension des règles de tri, l’hésitation sur le choix de la poubelle est une raison de moins en moins avancée (29 %, -5 en 4 ans).
[1] Chiffres clés 2025 - ASFA
Les Français de tous âges considèrent unanimement que jeter un déchet est un geste grave, quel que soit le lieu (espace naturel, ville, autoroute, hall d’immeuble, etc.). La responsabilisation individuelle et collective passe indéniablement par l’exemplarité et l’éducation. La bonne nouvelle, c’est que chacun peut prendre sa part et que la transmission intergénérationnelle apparaît comme une solution efficace à encourager.
Bernadette Moreau
Déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes
Face au constat sur le jet de déchets, les Français sont majoritairement favorables à des mesures répressives (56 %), notamment l'augmentation des amendes (33 %) et la surveillance par caméras (23 %).
Cependant, les autres alternatives restent des leviers essentiels du point de vue des Français (44 %), notamment le fait de montrer l’exemple à ses enfants, amis ou parents (24 %). Dans les faits, la présence d'enfants incite ainsi beaucoup de parents à être plus vigilants sur le ramassage de ses papiers ou restes de pique-nique (34 %, +8 points en 9 ans) et sur le tri sur les aires d’autoroute (31 %, +6 points en 9 ans).
Autre enseignement intéressant de cette édition : le respect des règles de vie en société apparaît cette année comme la principale motivation pour ne pas jeter de déchets sur l'autoroute (48 %, +9 points). La prépondérance de cette motivation, coïncidant avec la diminution du jet de déchets, suggère que le sens du collectif est un levier d'action efficace.
Pour la première fois, l'étude explore l'influence de la parentalité sur les comportements écologiques. L’éducation des plus jeunes à l’écocitoyenneté est en effet primordiale pour ancrer durablement les bons réflexes. Les Français, dans leur ensemble, déclarent que ce sont leurs parents qui les ont le plus positivement influencé dans leur apprentissage du respect de l’environnement (65 %), loin devant les médias (38 %) et les associations environnementales (37 %). Une fois adultes, les Français, parents d’enfants de 5 à 17 ans, considèrent que c’est auprès d’eux que leurs enfants ont le plus appris les bonnes pratiques environnementales. Sur ce sujet aussi, les mères sont en première ligne : 52 % pensent que ce sont avant tout les mères qui transmettent les bons gestes vs. 24 % des pères.
Aujourd’hui, 62 % des parents estiment faire plus attention à l'environnement depuis qu'ils ont des enfants, particulièrement ceux ayant de jeunes enfants (67 % des parents d'enfants de 0-6 ans). La majorité des parents déclarent apprendre à leurs enfants les bons comportements quant au tri et au respect de l’environnement (95 %), notamment en leur expliquant comment trier ses déchets (52 % des parents déclarent qu’il leur est souvent arrivé de le faire, 56 % des mères et 47 % des pères) ou en leur expliquant qu’il ne faut pas jeter des déchets par la fenêtre de la voiture (47 % l’ont souvent fait ; 51 % des mères et 44 % des pères).
Les résultats révèlent par ailleurs que les enfants influencent positivement leurs parents : 51 % des parents reconnaissent avoir déjà été repris par leurs enfants pour avoir mal trié ou jeté un déchet. De plus, 37 % des parents estiment que leurs enfants sont plus attentifs qu'eux aux gestes écologiques.
Cette influence peut intervenir à tout âge. Ainsi 21 % des 55-75 ans déclarent que ce sont leurs enfants qui les ont le plus fait évoluer dans leur apprentissage au respect de l’environnement.
La conscience des risques liés au jet de déchets par la fenêtre d’une voiture qui avait fortement baissé ces quatre dernières années, a retrouvé le niveau d’avant 2020 en ce qui concerne :
Manque d’information ou mauvaise foi, les Français à qui il arrive encore de jeter des petits déchets sur l’autoroute pensent que ce n’est pas grave car le déchet se décompose rapidement et que cela ne perturbe pas la biodiversité (36 %, -3) ou que personne ne sera gêné ou ne s’en rendra compte (19 %, -5).
[1] Relevé effectué par VINCI Autoroutes sur une portion de l’autoroute A10, 2024
18 % des fumeurs, soit près d’1 sur 5, reconnait jeter des mégots par la fenêtre de sa voiture et un certain nombre d’entre eux ont tendance à minimiser l’impact de ce geste.
Les fumeurs jetant leur mégot par la fenêtre de leur voiture sont ainsi beaucoup moins nombreux que l’ensemble des Français à considérer comme extrêmement importants, le risque d’incendie (55 % vs. 81 %) et le risque de pollution des eaux et des sols (51 % vs. 78 %). D’ailleurs, 34 % d’entre eux (vs. 20 % de l’ensemble des Français) considèrent que le jet de mégot n’a presque jamais de conséquences graves.Pourtant 28 % d’entre eux ont déjà été affectés de façon directe par des incendies de forêt.
La proximité du risque semble cependant avoir une influence sur les comportements, puisque les fumeurs des régions les plus exposées jettent un peu moins leurs mégots que dans les autres régions. Ainsi, sur autoroute, le jet de mégots concerne 11 % des fumeurs de Nouvelle-Aquitaine, 14 % de ceux de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Corse, et 13 % de ceux d’Occitanie, contre 21 % pour les régions Ile-de-France et Grand-Est et jusqu’à 24 % en Centre-Val de Loire et Pays de la Loire.
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